L'Ayatollah Khamenei, guide suprême du régime iranien, a attaqué vivement l'Occident samedi soir, repoussant toute option en faveur d'un accord futur avec les Etats-Unis. Ses prises de position radicales vont certainement choquer ceux qui croyaient encore possible une entente avec l'Iran.

Dans un discours particulièrement virulent prononcé quatre jours à peine après la signature de l'accord qualifié d'historique  sur le nucléaire iranien entre les grandes puissances et Téhéran, Khamenei a notamment accusé les USA de "soutenir le terrorisme sioniste meurtrier d'enfants".
 
Il a rappelé en outre que l'Iran "poursuivrait la même politique dans la région et n'agirait pas en conformité avec la politique des USA". Et de souligner: "Nous ne mènerons aucune négociation avec les Etats-Unis sur des questions régionales ou internationales. Leur politique au Proche-Orient est opposée à la nôtre".
 
Un peu plus tôt dans la journée, il avait indiqué que les appels lancés par des manifestants criant "Mort à l'Amérique" et "Mort à Israël" reflétaient les sentiments du public iranien.
 
Ces déclarations n'ont pas empêché le secrétaire d'Etat américain John Kerry de se montrer satisfait du traité qui vient d'être conclu avec l'Iran. Il a déclaré qu'il était illusoire de penser qu'un meilleur arrangement aurait pu être trouvé. Il a estimé qu'après quatre ans de négociations, un accord "responsable" avait finalement été signé "qui ne permettrait pas à l'Iran de se doter de l'arme nucléaire".
 
On peut encore signaler dans ce contexte les déclarations du chef de la diplomatie iranien Zarif. Cité par le New York Times, il aurait indiqué qu'il était préférable de conclure un accord avec l'administration Obama qu'avec celle qui suivrait. Dans un long article, le quotidien américain a souligné que l'équipe des négociateurs iraniens était déterminée à exploiter au maximum les positions "modérées' des Américains, consciente que "le successeur d'Obama adopterait une politique beaucoup plus ferme".