Au cours de la réunion entre le Premier ministre Netanyahou et les dirigeants des partis orthodoxes, qui a suivi la démission du ministre de la Santé (Yaadout Hatora), les protagonistes ont discuté de l’adoption d’une loi permettant de résoudre le conflit avec les partis orthodoxes qui a provoqué le départ de Yaakov Litzman.

En cas de règlement, Litzman obtiendrait le poste de vice-ministre et n’aurait plus à assumer la responsabilité de la transgression du Shabbat. A l’issue de la rencontre, un communiqué a été publié annonçant ‘la fin de la crise au sein de la coalition’ et la préservation du ‘statu quo’* concernant le Shabbat.

Au cours des discussions, il a été convenu qu’une loi serait votée permettant la sauvegarde du statu quo dans le pays. Dans ce cadre, les supermarchés de Tel Aviv ne seraient pas fermés et les matches de football maintenus ce jour-là. En ce qui concerne les travaux sur la voie ferrée, tous les paramètres devraient être reconsidérés.

Malgré ces informations ‘rassurantes’ pour ceux qui craignaient la rupture de la coalition, tout n’est pas réglé. Evoquant cette réunion, le ministre Litzman, qui se trouvait à Betar Illit lundi matin pour l’inauguration d’un centre de soins ‘Terem’, a déclaré : « Je n’ai pas démissionné pour être nommé vice-ministre et il n’en sera pas question, pour moi, tant que les lois ne seront pas révisées ».

Il a ajouté: « Personne ne me croyait il y a deux semaines lorsque je disais que j’allais démissionner, pensant qu’il ne s’agissait que de menaces. Mais la question du Shabbat est primordial pour nous ». Le député Ouri Maklev a renchéri en affirmant que son parti ‘ne pouvait pas assumer la responsabilité ministérielle des travaux effectués le Shabbat par le gouvernement’.

* En Israël, le terme de ‘statu quo’ se réfère à l’accord conclu en 1947 entre les partis politiques laïques et religieux en vue de maintenir une entente pour tout ce qui concerne les questions religieuses au sein d’une population majoritairement laïque en permettant d’accorder une place centrale au judaïsme au sein de l’Etat.