Le président du CRIF Roger Cukierman, qui se trouvait à Washington pour le congrès annuel de l’AIPAC, a lancé un appel dans le New York Times pour sensibiliser les Américains au grave problème de la diffusion de la haine et des messages djihadistes sur les réseaux sociaux.
Son appel débute ainsi (en anglais) : « Aujourd’hui en France, 70 ans après l’Holocauste (Shoah), l’antisémitisme est à nouveau une réalité fatale. Le 9 janvier 2015, Yoav Hattab, 22 ans, Yoan Cohen, 23 ans, Philippe Braham, 45 ans, et François-Michel Saada, 63 ans, ont été assassinés dans un magasin casher de l’est de Paris. Ils sont morts parce qu’ils étaient juifs, tout comme les enfants de Toulouse il y a moins de trois ans… ».
Roger Cukierman a demandé aux Américains de soutenir les efforts de son institution qui œuvre déjà activement dans ce sens. Il a rappelé que les djihadistes « n’étaient formés ni dans les mosquées ni par la presse mais par Internet ».
Roger Cukierman, qui a donné le lendemain une conférence de presse, s’est adressé essentiellement aux « géants de l’Internet », les priant instamment de contrôler et d’empêcher la publication de propos antisémites ou racistes sur la toile. Il a ajouté « qu’il fallait faire pression sur Twitter, Facebook et Google pour qu’ils fassent en sorte que les messages de haine soient exclus des réseaux ».

