Le Centre Simon Wiesenthal, créé par un rescapé après la Shoah pour retrouver les criminels nazis impunis, œuvre à présent pour dénoncer et combattre l’antisémitisme.
En cette fin d’année civile 2012, il a tenu à relever les noms des plus grands antisémites de notre temps, qu’il s’agisse de personnes ou de groupes.
En tête de liste, on trouve les deux dirigeants montants des Frères musulmans en Egypte, Muhammad Badie et Futouh Abd al-Nabi. Ils ont « gagné leurs galons » en faisant des déclarations virulentes contre Israël. Mansour s’est également distingué par sa prière publique, tenue au cours de l’année, dans laquelle il appelait Allah à « détruire les Juifs et tous ceux qui les soutenaient ».
Ils supplantent même sur la liste, chose surprenante, le président iranien Ahmadinejad, qui n’arriverait qu’en seconde position. Pourtant, ce dernier n’a jamais mâché ses mots, se montrant toujours extrêmement agressif vis-à-vis d’Israël, utilisant notamment la vieille rengaine antisémite des « Protocoles des Sages de Sion », qui accuse les Juifs de diriger les affaires du monde.
Mais ce n’est pas seulement dans le monde musulman qu’on trouve des ennemis d’Israël et du peuple juif. Le centre Wiesenthal n’a pas oublié de citer les noms de plusieurs groupes politiques qui n’aiment pas les Juifs : il y a notamment la formation néonazie Golden Dawn (Aube dorée) en Grèce, le parti d’extrême droite hongrois Jobbik ou le parti ukrainien Svoboda dont les dirigeants font régulièrement des déclarations révoltantes sur les étrangers et les Juifs.