Alors que les tensions persistent entre Israël et l’Europe, en raison de leurs divergences sur la façon de régler le conflit avec les Palestiniens, la chancelière allemande a décidé de se rendre pour 24 heures en Israël en compagnie de 16 de ses ministres. Une escorte tout de même impressionnante, surtout pour un séjour aussi court.
Angela Merkel, arrivée lundi soir, a été accueillie chaleureusement par le Premier ministre Binyamin Netanyahou. C’est la cinquième fois qu’ils se rencontrent mais cette fois, cette visite a une signification particulière puisqu’elle marque le cinquantième anniversaire de l’instauration de relations diplomatiques entre les deux pays.
Mme Merkel a diné avec Netanyahou dans sa résidence officielle. Au cours du repas, elle a indiqué que l’importance de sa délégation attestait de « sa volonté de resserrer encore les liens entre les deux pays ». Mais elle ajouté qu’elle espérait « voir dans la région la signature d’un accord permanent permettant l’émergence de deux Etats pour deux peuples, l’Etat juif et l’Etat palestinien ».
Netanyahou et Merkel doivent tenir dans la journée des réunions de travail au cours desquelles ils discuteront surtout de la question du nucléaire iranien. Il sera question aussi de coopération militaire entre les deux pays, dont la défense du gisement de gaz au large des côtes israéliennes, à l’aide d’un système de protection de fabrication allemande. Il s’agit d’un projet dont le coût s’élèverait à 500 millions de shekels.
Netanyahou a déclaré dimanche matin, dès l’ouverture du conseil des ministres, que « la chancelière allemande Angela Merkel était une amie d’Israël », ajoutant qu’elle s’exprimait clairement contre toute tentative de boycott.