La Shoah n’appartiendra jamais au passé. Elle sera toujours vivace pour le peuple juif qui ne peut en aucun cas effacer le mal que les Nazis lui ont fait en massacrant avec une cruauté inouïe six millions des siens.

Cette mémoire vive est primordiale pour que personne n’oublie cette tragédie humaine sans précédent et pour que les coupables paient pour leurs forfaits, même après tant d’années. C’est pourquoi on assiste encore aujourd’hui, près de 70 ans après la Seconde Guerre mondiale, à de nouvelles arrestations de criminels nazis qui n’avaient jamais été inquiétés jusqu’à présent.
 
C’est le cas notamment d’un certain Yohann B., dont l’anonymat est encore préservé, qui a été impliqué, semble-t-il, dans le meurtre de plus de 344 000 Juifs.

Les medias ont annoncé le mois dernier que les autorités allemandes avaient ouvert une enquête contre un ressortissant étranger, qui serait coupable de complicité dans ces assassinats perpétrés dans le camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau, en 1944. Si son identité et son lieu de résidence n’ont pas encore été révélés, c’est pour ne pas gêner le déroulement des investigations.
 
Toutefois, de nouveaux détails ont été publiés sur le suspect, âgé aujourd’hui de 87 ans, qui était gardien dans le camp. Ce qui est précisé notamment, c’est que, contrairement à John Demanjuk qui avait été gardien après son internement, le nouveau suspect se serait porté volontaire auprès des SS pour cette tâche immonde et aurait même rejoint la fameuse «Totenkopf » (crâne de la mort), chargée du système concentrationnaire. Il aurait été formé au préalable dans le camp de Buchenwald avant de rejoindre celui d’Auschwitz en novembre 1943.
 
Yohann B. n’a pas nié avoir exercé les fonctions de gardiens à Auschwitz mais il prétend en revanche qu’il n’a tué aucun prisonnier juif. La procédure suit son cours en Allemagne. Son dossier a été transmis au parquet de Weiden en Bavière qui décidera prochainement s’il faut l’inculper.