Nouvelles révélations sur une page sombre de l'histoire du monde: la diplomatie aurait joué un rôle bien plus actif que ce que l'on supposé jusque là pendant la Shoah…
Un nouveau rapport d'historiens largement repris ces derniers jours par la presse allemande, remet sous le feu des projecteurs le rôle joué par le ministère des Affaires étrangères allemands dans l'assassinat de millions de juifs sous le troisième Reich.
"Le ministère des Affaires étrangères était une organisation criminelle", a affirmé l'historien Eckart Conze, dans l'hebodmadaire Der Spiegel. "Le ministère des Affaires étrangères a participé activement dès le début à toutes les mesures de persécution, privation de droits, expulsion et d'anéantissement des juifs", a-t-il encore précisé dans un autre entretien, à l'édition dominicale du Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAS). Jusqu'à présent, le ministère avait toujours laissé propager l'idée qu'il avait pris ses distances avec l'appareil nazi.
Mais les historiens chargés de cette enquête ont exhumé des archives des justificatifs de voyage du responsable du service des juifs, Franz Rademacher, qui inscrit comme motif d'un déplacement à Belgrade: "Liquidation des juifs à Belgrade et discussion avec des émissaires hongrois à Budapest".
Ce rapport sera publié dans une dizaine de jours sous le titre "L'administration". Il été commandé en 2005 par le chef de la diplomatie de l'époque, Joschka Fischer.
La rédaction.