La polémique sur la circoncision, qui avait semé le trouble en Allemagne récemment, semble se calmer. Mais on ne peut pas dire pour autant que tous les problèmes ont été réglés.

L’affaire avait éclaté, rappelons-le, à la suite d’une décision d’un tribunal de Cologne qui avait traité le cas d’un enfant musulman, victime de saignements quelques jours après son opération, et avait condamné cette pratique.
 
Le porte-parole de la chancelière Angela Merkel, Steffen Seibert, a déclaré ce vendredi (13 juillet) que les communautés juives et musulmanes pourraient « continuer à jouir de leurs libertés religieuses ». Seibert a ajouté : « Il est évident, pour tous les membres du gouvernement, qu’il faut permettre l’épanouissement d’une vie religieuse pour les Juifs et les Musulmans en Allemagne ». Et de préciser : « Une circoncision pratiquée de façon responsable doit être possible dans ce pays, sans aucune sanction ».  
 
Il est clair, depuis le début de l’affaire, que les autorités souhaitent régler le problème à l’amiable. Des rabbins européens se sont rendus cette semaine à Berlin pour débattre de la question et dénoncer ce qu’ils considèrent comme une atteinte à leur liberté de culte. A présent, s’ils sont quelque peu rassurés, leurs inquiétudes ne sont pas totalement calmées et ils restent encore un peu sur la défensive. Ils ont prévu de se retrouver la semaine prochaine à Stuttgart, avec des leaders chrétiens et musulmans, pour discuter de la marche à suivre.
 
Il reste aussi un autre problème à résoudre : l’Association allemande des Médecins, qui craint les infections en cas de manque d’hygiène, a recommandé aux praticiens de ne pas faire de circoncisions tant que leur statut légal ne serait pas clarifié, en soulignant qu’ils risquaient même de faire l’objet de poursuites.