Le vol du portail du camp de Dachau, orné de l’inscription de sinistre mémoire Arbeit Macht Frei, a suscité l’indignation de la communauté juive allemande.

Dieter Graufman, président du Conseil central des Juifs d’Allemagne, a déclaré que « cette profanation était ignoble et choquante ». Quant au vice-président du comité international de Dachau, Max Mannheimer, il a indiqué qu’il était « horrifié par cette violation de la mémoire des victimes ».

Une autre réaction outrée a été mentionnée dans les médias, celle de Piotr Cywinski, président du mémorial érigé à l’emplacement du camp de la mort d’Auschwitz-Birkenau.

Gabriele Hammermann, qui dirige le centre du mémorial, a qualifié le vol d’acte « délibéré et répréhensible visant à nier et à effacer le souvenir des crimes commis à cet endroit ».  

La police allemande a ouvert une enquête pour tenter de mettre la main sur les coupables mais elle n’a pour l’instant trouvé aucun indice lui permettant de progresser dans ses investigations.

Le vol a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche, entre les rondes effectuées par les gardiens qui veillent à la protection du site.