Le mystère reste entier sur la mort du procureur général argentin Alberto Nisman, trouvé mort à son domicile de Buenos Aires le 19 janvier dernier avec une balle dans la tête.
Le ‘Jewish Press’ évoque l’affaire pour indiquer que quelques jours avant son décès, Nisman avait pris soin de s’assurer que tout le dossier qu’il avait établi sur l’attentat contre la communauté juive de la capitale argentine, perpétré en 1994, soit conservé. Comme on le sait, il pensait à une conspiration mettant en cause des dignitaires du régime et craignait pour sa vie.
Pour s’assurer que les éléments qu’il avait rassemblés pour son enquête ne disparaissent pas, il les avait envoyés par mail à trois amis sûrs. L’un d’entre eux, qui vit en Israël et en Argentine, avait rencontré Nisman un mois plus tôt dans un café. Ce dernier lui avait alors confié : « Au cas où on m’assassinerait, tout le dossier est sauvé ».
Dans ce contexte, il faut savoir que la thèse du suicide n’est pas prise au sérieux par une partie de la population. Même la présidente Cristina Kirchner semble ne plus y croire. Plusieurs manifestations ont eu lieu dans le pays pour demander des éclaircissements sur cette disparition. L’enquête se poursuit.