La plateforme de locations de logements Airbnb a décidé de ne plus proposer de maisons de villégiature dans des localités juives de Judée-Samarie qu’elle a qualifiées de ‘colonies israéliennes de Cisjordanie occupée’.

Le ministre israélien du Tourisme Yariv Levin (Likoud), choqué par ce revirement, a demandé à Airbnb de renoncer à son projet. Il a déclaré qu’il s’agissait d’une ‘décision scandaleuse et misérable’, estimant que la société avait ‘capitulé de façon honteuse’ suite à des pressions.

Il a en outre donné des instructions à ses services, leur recommandant de prendre des mesures immédiates pour limiter les activités de Airbnb dans tout Israël. En même temps, il a chargé le responsable de la gestion de son ministère de mettre en œuvre un programme spécial visant à encourager le tourisme et l’hébergement dans des appartements de vacances dans toute la Judée-Samarie.

Le ministre des Affaires stratégiques Guilad Erdan (Likoud) a lui aussi réagi à ce boycott. Il a souligné qu’Airbnb avait pris une ‘initiative malheureuse qui résultait d’une soumission aux directives d’organisations antisémites telles que BDS et qui reposait sur des considérations politiques et non commerciales’.

La ministre de l’Equité sociale, Guila Gamliel (Likoud) a elle aussi dénoncé la tendance prise par Airbnb, estimant que ‘la société faisait preuve d’une grande hypocrisie étant donné qu’elle opérait dans les dictatures les plus obscures du monde’.

Pour le maire de la localité d’Efrat Oded Revivi, interviewé par France 24, cette décision s’avèrerait plutôt ‘contreproductive’. Il a ajouté que ‘l’entreprise cédait aux extrémistes qui n’avaient aucune intention de promouvoir la paix mais cherchaient au contraire à éloigner les gens les uns des autres’.