Un groupe de jeunes gens de la ville de Guivataïm, près de Tel Aviv, est arrivé à Jérusalem et comptait se rendre à la rue Ben-Yéhouda pour s’asseoir à une terrasse de café. Mais il s’est égaré en chemin et est entré par erreur dans le quartier arabe d’Issawiya.

C’est au niveau du campus de l’université du Mont Scopus que les jeunes gens se sont trompés et ils se sont retrouvés finalement dans un secteur qu’ils ne connaissaient absolument pas.

Demandant à un jeune Arabe par où ils devaient passer,  ce dernier leur a répondu qu’il ne parlait pas l’hébreu et a appelé un adulte qui, au lieu de les aider, leur a indiqué une mauvaise direction. Les jeunes, en voiture, ont compris quelques instants plus tard qu’ils étaient tombés dans une embuscade. 
L’un des passagers, Assaf, a raconté la suite des événements:

« Nous nous sommes retrouvés au beau milieu du quartier d’Issawiya. Et quand nous avons tenté de rebrousser chemin, nous avons découvert avec stupeur que la route venait d’être barrée … en moins de deux minutes avec des barbelés, des chaises et des tuyaux métalliques. Nous étions abasourdis. Nous avons tout d’un coup entendu comme une forte explosion: l’homme et l’enfant à qui nous avions parlé nous jetaient des pierres. La vitre arrière a été fracassée. Jamais je ne me suis retrouvé dans une pareille situation de détresse sans y avoir été aucunement préparé, avec des amis dont une touriste effarée.»

Le témoin a poursuivi:

«Tout le quartier commençait à se réveiller et des dizaines de jeunes nous attendaient avec des bâtons et des pierres. Nous avons envisagé un instant d’abandonner le véhicule et de prendre la fuite, ou de trouver une cachette en attendant l’intervention de la police. Mais je savais que s’ils nous trouvaient en dehors de la voiture, nous n’aurions plus aucune chance de nous en sortir. Après quelques instants, j’ai compris que la seule possibilité de nous échapper consistait à foncer de plein fouet sur le barrage. J’ai appuyé de toutes mes forces sur l’accélérateur en direction du barrage. Le barbelé a été emporté sous les roues de notre voiture et a été entraîné. Il y  avait des étincelles. »

« Mais quelques dizaines de mètres plus loin, a-t-il ajouté, ils ont placé au milieu de la route plusieurs taxis garés les uns contre les autres, pour nous empêcher à tout prix de passer. Nous avons eu la chance de pouvoir nous faufiler par un étroit passage qui restait encore, au moment même où un autre taxi arrivait pour combler cet espace. »Pour finir, trois jeeps de gardes-frontières sont arrivées à leur rencontre. Les policiers ont dispersé les émeutiers et ont déclaré que l’affaire serait traitée par le Quartier général de la police, au département chargé  des minorités.

Dans le même secteur, des ambulanciers ont été également agressés par des Arabes, moins de 24 heures plus tard. Mais ils ne s’étaient pas rendus par erreur dans le quartier d’Al-Azaria. Ils avaient répondu à un appel, lancé vers 18h, qui les a fait venir par la route qui relie le quartier de HaGuiva HaTzarfatit à Maalé Adoumim.  Un blessé dans un état grave les attendait.

Alors que l’équipe paramédicale lui prodiguait les premiers soins, en direction de l’hôpital, des jeunes Arabes, toujours du quartier voisin d’Issawaya, ont commencé à les prendre pour cible. Les vitres de l’ambulance ont été brisées, ainsi que celles d’une autre voiture qui roulait dernière elle.

  

Hagaï Bar-Tov, qui est secouriste au Maguen David Adom  a raconté: «Alors que nous étions en route pour l’hôpital Hadassah Ein Kerem et que les secouristes tentaient de sauver la vie du blessé, il nous a fallu en même temps sauver nos propres vies. Nous avons essuyé une pluie de pierres, de briques et de blocs, à partir d’une position qui surplombait la route. Nous avons eu la chance de disposer d’un véhicule blindé, ce qui fait que le pare-brise a été brisé mais n’a pas volé en éclats. »

Le porte-parole du Maguen David Adom, Danny Rotenberg, a fait part de son indignation: «Malheureusement, nous constatons à nouveau que les terroristes n’ont aucune limite et ne respectent même pas une ambulance qui ne doit, en aucun cas, être attaquée. 

A la suite de ce second incident grave, la police a indiqué qu’elle allait se mettre à la recherche des suspects, et que les habitants d’Issawiya seraient mis à contribution pour rétablir l’ordre dans leur quartier

Yeoshoua Sultan

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