Un soldat israélien a été tué et deux autres grièvement blessés lors d’échanges de tirs, mardi à la frontière Nord, avec l’armée libanaise. La victime est le lieutenant colonel Dov Harari, 45 ans.

Côté libanais, au moins quatre personnes – trois soldats et un journaliste – ont trouvé la mort au cours des affrontements, selon une source des services locaux de sécurité. D’après le même responsable, des tirs israéliens ont frappé un véhicule militaire près du village d’Adaisseh. Le véhicule aurait alors pris feu, tuant les trois soldats qui se trouvaient à l’intérieur.

Selon d’autres rapports libanais, les affrontements ont commencé lorsqu’une patrouille militaire israélienne a tenté de déraciner un arbre du côté libanais de la frontière. D’autres encore prétendent que Tsahal tentait d’y installer des caméras de surveillance.

Tsahal, obligée de riposter

Côté israélien, l’armée déclare qu’elle se chargeait de travaux nécessaires de réparation le long de la barrière de sécurité – mais toujours en territoire israélien. Les troupes libanaises auraient alors ouvert le feu, obligeant Tsahal à riposter. Plusieurs hélicoptères ont ensuite frappé les quartiers généraux de l’armée libanaise dans le village d’Altaybeh, ainsi que des véhicules blindés stationnés à proximité.

Le chef d’état-major Gabi Ashkenazi s’est rendu sur les lieux afin de superviser les opérations. L’armée souligne, par ailleurs, que toutes ses actions ont été coordonnées avec la FINUL (Forces intérimaires des Nations unies au Liban).

Le Liban accuse

Le président libanais Michel Suleiman a appelé son peuple à « se dresser contre la violation israélienne de la résolution 1701, quoi que cela puisse coûter ». La résolution 1701 avait instauré un cessez-le-fin en 2006, mettant fin à la seconde guerre du Liban.

« Les Israéliens ont tiré quatre roquettes qui sont tombées près d’une position militaire libanaise dans le village d’Adaysseh et l’armée libanaise a riposté », a déclaré un responsable militaire à Beyrouth.

Enfin, le ministère israélien des Affaires étrangères a communiqué sa propre réaction aux événements de mardi : le Liban est l’unique responsable d’une quelconque violation de la résolution de l’ONU.