Un homme de 22 ans a été interpellé tôt ce matin dans les Yvelines, dans le cadre de l'enquête lancée après l'agression au cutter d'un militaire qui s'est produite le 25 mai. La brigade antigang de la police judiciaire de Paris et la brigade criminelle ont arrêté l'individu à 6 heures du matin devant un immeuble où réside un de ses proches.

Connu des services de police pour des faits de droit commun (vol, vol avec violence, port d'arme…), le suspect a été identifié grâce aux empreintes génétiques relevées sur des objets qu'il avait abandonnés à la Défense (un sac contenant notamment une canette entamée, un étui de couteau vide et un couteau dans son étui) après avoir blessé un militaire avec un cutter.

DES LIENS AVEC L'ISLAM ÉVOQUÉS

Des sources proches de l'enquête ont indiqué que l'homme arrêté aurait des liens avec "l'islam traditionaliste, voire radical, depuis trois ou quatre ans". Interviewé sur iTélé, Manuel Valls a confirmé cette piste : "Nous avons un certain nombre d'éléments qui pourraient laisser penser" à de tels liens.

"L'enquête menée sous l'autorité du parquet antiterroriste devra déterminer quels ont été le parcours, l'environnement et les motivations de ce jeune homme, indiquait plus tôt le ministre de l'intérieur dans un communiqué. Nous avons considéré que [cet homme] était suffisamment dangereux pour devoir le garder sous contrôle des autorités."

DIX JOURS D'INCAPACITÉ TOTALE DE TRAVAIL

Le militaire blessé, Cédric Cordiez, 23 ans, issu du 4e régiment de chasseurs de Gap, avait été agressé au cutter lors d'une patrouille Vigipirate classique dans la salle d'échange de la station de RER de la Défense. Il avait été ensuite admis à l'hôpital militaire Percy à Clamart, d'où il est sorti, lundi matin, avec une incapacité totale de travail (ITT) de dix jours.

"On a voulu tuer un militaire parce qu'il est militaire", avait assuré le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, le jour de l'agression. Dimanche, Manuel Valls avait déclaré que "des éléments" pouvaient laisser penser que l'attaque était un acte terroriste. Mais il avait également appelé à être "prudent à l'égard de tout amalgame, de toute comparaison" alors que l'agression a eu lieu trois jours après le meurtre mercredi à Londres d'un soldat britannique par deux islamistes radicaux. 
Source Le parisien.fr