Certains accusent les USA de faire montre d’hypocrisie, d’autres estiment injuste et injustifiée le maintien en détention de l’agent israélien d’origine américaine. Quant au chef du gouvernement israélien, il affirme qu’il n’a jamais renoncé à son combat en faveur de Pollard.

Pour Netanyahou, Israël n’a besoin d’aucun événement spécifique pour se préoccuper du sort de Pollard. Il l’a nettement indiqué lors du conseil des ministres, dimanche matin, ajoutant : « Nous nous préoccupons toujours de la question et je l’ai évoquée à chacune de mes rencontres avec les présidents des Etats-Unis, y compris avec Obama. Nous espérons que les circonstances permettront que Jonathan Pollard puisse enfin rentrer chez lui ».  
 
Pour certains de ses collaborateurs, il faut tout de même voir la question sous un angle différent, à la lumière des dernières révélations sur les agissements des services de renseignement américains, accusés d’avoir piraté les mails de dirigeants israéliens.

Des ministres ont clairement exprimé leur avis sur le sujet, en affirmant que « Pollard avait été condamné pour une faute beaucoup moins grave » et qu’il fallait donc exiger des Etats-Unis l’arrêt immédiat de ces pratiques illicites et la libération de l’agent israélien.
 
Le président de la Knesset Youli Edelstein s’est montré encore plus incisif : « Il s’agit d’une affaire très grave, a-t-il déclaré. J’espère que nous avons vu tout le iceberg et non pas seulement sa partie émergée. Sinon, cela pourrait porter sérieusement atteinte à nos relations avec les Etats-Unis ».
 
Et de rappeler : « Cela fait 28 ans que l’administration américaine met en garde Israël contre les dégâts que pourraient causer des actes d’espionnage entre pays alliés. C’est pourquoi je ne peux m’empêcher de qualifier leur attitude d’hypocrite ». « De toute façon, a-t-il poursuivi, Pollard est victime d’une injustice flagrante ».