Le Juif newyorkais Yaakov Ostreicher, entraîné malgré lui dans une sombre affaire de corruption en Bolivie, n’a toujours pas recouvré la liberté. Assigné à résidence, il ne peut pas rentrer chez lui alors qu’il est de plus en plus clair qu’il est totalement innocent.

Ostreicher, Juif pratiquant, s’était rendu en Bolivie en tant que représentant d’une grande société d’investissements suisse pour repérer des terrains agricoles que la compagnie souhaitait acquérir.
 
Accusé sur place de blanchiment d’argent, il a été arrêté par les autorités et incarcéré dans la prison de Palmasola, considérée comme l’une des plus terribles du monde, pendant plus d’un an et demi.
 
Malgré les nombreuses démarches de sa famille, il n’a pas pu être libéré, le tribunal repoussant régulièrement les requêtes déposées en sa faveur. Jusqu’au jour où le juge chargé de son dossier a pris la fuite dans un pays voisin. Là, l’affaire a pris une nouvelle tournure et les autorités ont finalement révélé que onze membres officiels du gouvernement, dont un ministre, avaient été arrêtés. Ostreicher a alors obtenu une assignation à résidence.
 
A présent, on assiste à un nouvel épisode de cette affaire avec les excuses du procureur qui est à l’origine de l’incarcération d’Ostreicher. Fernando Rivera, condamné il y a quelques mois à la réclusion pour corruption, a déclaré lors d’une brève audition : « Je voudrais demander pardon à M. Ostreicher, pour le mal que je lui ai fait ».
 
Il s’est ensuite expliqué : « Je veux juste dire que dans le cadre de mes fonctions, j’ai dû obéir aux ordres venant de haut. Je voudrais faire preuve à présent d’humilité en exprimant tout mon respect à M. Ostreicher ».
 
A présent, la famille de Yaakov Ostreicher attend avec impatience que celui-ci puisse enfin rentrer chez lui.