L’antisémitisme lève aussi la tête en Argentine. Le pays fait dernièrement la une de l’actualité avec la mort mystérieuse du procureur Alberto Nisman.

Des posters portant des slogans anti-juifs ont été placardés dans un quartier de Buenos Aires où vivent de nombreuses familles juives. « Un bon juif est un juif mort, un bon Juif c’est Nisman » pouvait-on y lire.
 
Les responsables de l’organisation DAIA, qui centralise toutes les associations juives du pays, ont publié un communiqué dans lequel ils ont indiqué : « Nous dénonçons énergiquement le contenu antisémite flagrant de ces affiches, y compris l’appel à la violence, et nous demandons aux autorités de mener une enquête approfondie pour savoir qui se trouve derrière cette campagne ». Jusqu’à présent, personne n’a revendiqué cette opération. 
 
Les circonstances de la mort du juriste n’ont toujours pas été élucidées. Nisman enquêtait depuis dix ans sur l’attentat à la bombe perpétré devant le siège de la communauté juive en 1994 qui avait fait 84 morts. Alors qu’il était sur le point d’émettre des actes d’accusation, il a été trouvé mort d’une balle dans la tête à son domicile. La thèse du suicide, suggérée au départ, a vite été écartée.
 
L’affaire connaît un rebondissement depuis la publication d’une nouvelle information par le New York Times. D’après le journal américain, les enquêteurs qui perquisitionnaient après le drame dans l’appartement du procureur auraient trouvé un document présentant l’esquisse d’un mandat d’arrêt contre la présidente argentine Cristina Kirchner.