Yuli Edelstein, ministre de la Diaspora et Nathan Skaransky, président de l’Agence Juive, ont présenté dimanche à Jérusalem les premiers résultats de l’enquête sur les actes antisémites enregistrés dans le monde pour l’année 2010.
Le nombre d’attaques antisémites est en baisse par rapport à 2009. Si à première vue on pourrait se réjouir de cette tendance, ce « bon » chiffre pourrait n’être que l’arbre qui cache la forêt.
En effet, il faut savoir que l’année 2009 avait été une année particulièrement riche en actes antisémites. L’intervention « Plomb Durci » à Gaza en étant sans aucun doute une des principales raisons. Le bon chiffre 2010 est alors à relativiser.
Amos Hermon, le responsable de l’étude précise que le nombre d’actes antisémites enregistrés en France et en Angleterre a été réduit de moitié. Malgré cela, la France est actuellement considérée comme un des « premier » pays à risque pour la communauté juive, du fait principalement de l’importante communauté musulmane qui se trouve sur son territoire.
Une autre tendance soulignée par cette étude est l’augmentation des actes antisémites en Amérique Latine et notamment au Chili. Là-bas, de plus en plus de représentants de la communauté juive qui compte 25 000 personnes, sont victimes de menaces de mort.
Nathan Sharansky a également insisté sur le changement de nature des actes antisémites. Si les agressions physiques existent toujours, on note une forte augmentation des agressions verbales et un développement inquiétant des discours de délégitimisation d’Israël. Ce dernier aspect de l’antisémitisme se retrouve partout dans la société, des campus universitaires aux assemblées élues et représentatives des différentes nations. L’Agence Juive a d’ailleurs doublé le nombre de ses émissaires sur les campus d’Amérique du Nord pour aider les étudiants juifs qui s’y trouvent à se défendre.
Et Amos Hermon de conclure en disant que même si les chiffres 2010 sont à la baisse, ils sont encore bien au dessus des statistiques des décennies précédentes. Toute reprise de la violence au Moyen Orient risque alors fort d’entrainer une augmentation des actes antisémites et ce partout dans le monde.