Les accords d’Oslo, signés en 1993 entre Israël et l’Autorité palestinienne, n’ont pas seulement causé du tort à Israël sur le plan diplomatique et sécuritaire. Ils ont également coûté très cher à l’Etat d’Israël, tant sur le plan financier qu’en vies humaines.

D’après un rapport publié ce jeudi par le mouvement Manhigout Yehoudit, fondé et dirigé par le député Likoud Moshé Feiglin, les frais occasionnés par cet accord s’élèveraient au total, sur 20 ans, à 933 milliards de shekels. 
 
Cette somme colossale a surpris les enquêteurs eux-mêmes, à l’issue de leurs investigations : en effet, ils ne s’attendaient certainement pas à un montant aussi considérable.
 
Celui qui a dirigé la rédaction de ce rapport, Michael Foua, a milité pendant des années dans le mouvement Zou Artsénou, ancêtre de Manhigout Yehoudit, qui a lutté depuis le début contre la signature de ces accords en proposant des solutions alternatives.
 
D’après les données publiées dans le document, Israël aurait notamment transféré 88 milliards de shekels à l’Autorité palestinienne et augmenté le budget de l’armée et des services de renseignements, de plus de 400 milliards de shekels. En ce qui concerne l’augmentation des frais de Tsahal, le rapport souligne leur côté paradoxal : « N’oublions pas qu’il s’agissait d’un traité de paix censé réduire les dépenses des services de sécurité. Et pourtant, elles ont subi une hausse importante de près de 300 milliards de shekels ».
 
En outre, l’Etat a dû financer les salaires des nouveaux agents civils de la sécurité, dont la présence était devenue nécessaire partout en Israël.
 
Sont pris en compte aussi, entre autres, dans ce rapport les pertes financières subies par Israël sur le plan touristique pendant les années où le terrorisme faisait rage : elles sont évaluées à 150 milliards de shekels. On peut encore ajouter à cela le coût de l’évacuation du Goush Katif, dont le montant s’élèverait à 9,5 milliards de shekels.
 
Les auteurs du document indiquent également que les accords d’Oslo ont provoqué un regain de violence dans le pays et la multiplication des attentats. Ils soulignent que pendant les années critiques de la seconde Intifada, le terrorisme a fait davantage de victimes israéliennes que pendant la Guerre de l’Indépendance.
 
La conclusion du rapport est terrible : « Si l’on compare les 17 années qui ont précédé le processus d’Oslo aux 19 qui ont suivi, on s’aperçoit qu’entre 1977 et 1993, 357 Israéliens ont été assassinés alors qu’entre 1994 et 2012, 1159 ont trouvé la mort dans des attaques terroristes. Cela signifie que non seulement les accords d’Oslo n’ont pas apporté la paix mais ils ont en plus fait tripler le nombre des attentats meurtriers ».