Il y a quelques semaines Mahmoud Abbas avait affirmé catégoriquement qu'il ne tolèrerait pas la moindre présence de Juifs sur le territoire du futur État palestinien.
Et si cela ne suffisait pas, il a déclaré, samedi dernier : « jamais les Palestiniens ne reconnaîtront le caractère juif de l'État d'Israël ». Ce faisant, il a déploré la position du Quartet qui avait invité les Palestiniens à satisfaire cette requête prioritaire des Israéliens. Ces propos n'ont pas échappé à Avigdor Lieberman : « Abou Mazen a dévoilé ainsi le véritable objectif de la démarche de septembre : il veut en fait un État palestinien à la place de l'État d'Israël. Les Palestiniens ne veulent pas vraiment d'un État qui vit en paix aux côtés d'Israël. Ils veulent un État nettoyé de ses Juifs en Judée et Samarie ainsi que la possibilité de s'imposer hostilement à l'intérieur même de l'État d'Israël ». De son côté, le négociateur palestinien Saeb Arikat a expliqué la démarche que les Palestiniens veulent entreprendre au cours des prochaines semaines à l'ONU : « Nous voulons obtenir une place de membre à part entière aux Nations unies. Lorsque cela se produira, Israël ne pourra conserver les implantations ou bien les développer. La terminologie sera différente : il s'agira alors d'un État qui occupe un autre État, membre de l'ONU. Et si nous nous heurtons à un véto devant le conseil de sécurité, nous nous tournerons vers l'Assemblée générale et nous réclamerons le droit d'être un État non membre. Et cela modifiera aussi la donne ». En marge de ces déclarations, les Américains ainsi qu'une partie des Européens poursuivent leurs tentatives d'empêcher l'initiative palestinienne et tentent de convaincre Mahmoud Abbas de revenir à la table dhamodiaes négociations au plus vite.Par Daniel Haïk,en partenariat avec Hamodia.fr