Le nouveau décret adopté en Pologne, interdisant l’abattage rituel, suscite l’inquiétude chez les leaders juifs européens.

Craignant que d’autres pays suivent le mauvais exemple de la Pologne, ils se sont adressés à l’UE pour lui demander de revoir sa propre législation en réaffirmant les droits des Juifs et des Musulmans dans ce domaine.
 
Ils ont en outre rappelé que la Pologne était le seul pays, sur les 28 Etats de l’UE, à avoir interdit la production de nourriture cachère.  
 
Lors d’une réunion de responsables juifs, qui s’est tenue à Bruxelles en coopération avec la Conférence des Rabbins européens (CER), le secrétaire général du Congrès juif européen, Serge Cwajgenbaum, a demandé que le parlement européen renouvelle ses directives.
 
Il a notamment déclaré : « Les Juifs d’Europe ne peuvent pas rester indifférents lorsque l’une de leurs communautés ne peut plus pratiquer librement sa religion ».
 
Le président de l’Union des Communautés juives de Pologne Piotr Kadlcik, invité à s’exprimer lors du débat, a estimé que « ce qui se passait aujourd’hui en Pologne risquait d’être un signe avant-coureur, annonçant des atteintes similaires aux droits des Juifs dans toute l’Europe ».
 
Dans ce contexte tendu, on apprenait que le Premier ministre polonais Donald Tusk, dont le projet de loi légalisant l’abattage rituel n’a pas été adopté par son parlement, avait accepté la création d’un comité spécial chargé de chercher des solutions au problème.

Ce comité serait dirigé par le ministre polonais de l’Administration et de la Numérisation, Michal Jan Boni, responsable également des questions religieuses.