Le premier ministre a reçu aujourd'hui  le grand rabbin, Gilles Bernheim,et le président du Consistoire central, Joël Mergui,pour s'expliquer sur la polémique concernant l'abattage rituel.
L«'incident est clos mais nous restons en alerte» a déclaré Mr Mergui.


«L'incident est clos». Au sortir de sa réunion avec François Fillon, le président du Consistoire central, Joël Mergui, a calmé la polémique née des propos du chef du gouvernement concernant l'abattage rituel des animaux. S'exprimant mardi sur Europe 1, le premier ministre avait déclaré que les abattages casher et halal étaient «des traditions ancestrales, qui ne correspondent plus à grand-chose alors qu'elles correspondaient dans le passé à des problèmes d'hygiène».

Face au grand rabbin, Gilles Bernheim, et à Joël Mergui, qu'il a invités à Matignon afin de s'expliquer sur cette polémique, le premier ministre s'est, selon Gilles Bernheim, «défendu d'avoir voulu nous (les juifs) blesser et d'avoir voulu viser la religion et la communauté juives». Cette discussion a également permis à François Fillon d'assurer à ses interlocuteurs que l'abattage rituel «pourra continuer à se faire sans qu'il soit mis en péril».

«En état d'alerte»

Malgré les garanties données par le chef du gouvernement, Joël Mergui a insisté sur le fait que les instances religieuses allaient rester «en état d'alerte». «Nous souhaitons aujourd'hui que tous les partis politiques qui sont en train de débattre des grands sujets pour la France nous laissent un peu tranquilles et, au contraire, qu'ils s'engagent tous à protéger notre liberté de conscience, notre liberté de culte», a-t-il ajouté.

Jeudi midi, François Fillon recevra le président du Conseil français du culte musulman, Mohammed Moussaoui, et le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Bourbakeur. Objectif: mettre fin à une polémique gênante qui a même gagné les rangs de la majorité. Source : lefigaro.fr