Parachath Tazri?a : A propos de l’impureté post-natale
Par Jacques Kohn
La parachath Tazri?a traite dans ses premiers versets de l’impureté qui s’attache à la femme qui vient d’accoucher. Cette impureté dure trente-trois jours après la naissance d’un garçon, et soixante-six jours après celle d’une fille. Signalons à ce sujet que cette impureté n’a rien à voir avec celle de nidda (« impureté conjugale »).
On retrouve ainsi, au début de cette paracha , les mêmes thèmes de pureté et d’impureté que ceux sur lesquels s’est terminée la paracha précédente, celle de Chemini , consacrée dans sa dernière partie à la pureté et à l’impureté des animaux.
Cette proximité s’explique de la façon suivante ( Wayiqra rabba 14 ; voir aussi Rachi ad Wayiqra 12, 2) : « Rabbi Simlaï a enseigné : De même que l’homme a été créé après les animaux, de même la Tora en a défini la pureté et l’impureté avant celles de l’homme. »
Notons à propos de ce Midrach qu’il n’est pas dit : « Parce que l’homme a été créé? », mais : « De même qu’il a été créé? » En d’autres termes, si la législation concernant les humains fait suite à celle sur les animaux, ce n’est pas parce que l’être humain a été créé en dernier lieu, mais pour la raison même de sa création en dernier, à savoir que si un homme devient orgueilleux, on peut lui dire que la puce l’a précédé dans l’?uvre de la Création ( Sanhédrin 38a).
Jacques KHON
-o-o-o-o-o-o-o-o