La journée de mardi a été particulièrement éprouvante pour Netanyahou et les négociateurs du Likoud. Après avoir signé un accord avec les deux partis orthodoxes et Moshé Kahlon, il restait à négocier avec Habayit Hayehoudi dirigé par Naftali Benett avant la fin du délai accordé pour la formation du gouvernement.

Mais ce dernier refusait les conditions imposées par Netanyahou et réclamait deux nouveaux ministères en plus de ceux qui lui avaient déjà accordés, à savoir l’Education et l’Agriculture.

La crise semblait aigue, Netanyahou risquant de perdre sa majorité, et certaines rumeurs circulaient déjà, laissant entendre que le président Rivline pourrait finalement confier au député de gauche Itshak Herzog, chef du ‘camp sioniste’, la formation du prochain gouvernement.
 
Mais les négociations ont repris dans la soirée et Netanyahou a cédé partiellement mercredi matin, annonçant que le ministère de la Justice serait attribué à la députée Ayelet Shaked, de Habayit Hayehoudi. Partiellement parce que Netanyahou a demandé que Shaked ne soit pas chargée de la nomination des juges qui serait confiée à un ministre du Likoud.

Ce nouvel arrangement de dernière minute, l’échéance étant mercredi soir, a toutefois provoqué des remous au sein de Tekouma, mouvement de la droite religieuse très influent qui a été réintégré au sein du parti Habayit Hayehoudi. Il aurait en effet voulu que le portefeuille de la Justice soit attribué à Ouri Ariel conformément à des engagements passés. Cette nouvelle nomination pourrait donc créer une nouvelle crise et briser une harmonie qui avait été instaurée en prévision des élections.