Dans le discours qu’il a prononcé lundi matin lors de la cérémonie solennelle organisée, comme chaque année, au cimetière militaire du Mont Herzl, le Premier ministre a parlé essentiellement de la douleur des parents qui perdaient un enfant pendant une guerre ou un affrontement militaire. Et il a loué le courage de Myriam Peretz, dont les deux fils sont tombés au combat.

L’allocution du Premier ministre a pris une tournure très personnelle : il a évoqué le chagrin de ses propres parents lorsque son frère aîné Yoni z’l a été tué pendant l’opération Entebbe en 1976. Il a ensuite indiqué que parmi les personnes choisies cette année pour allumer l’un des flambeaux, lors de l’ouverture des festivités de Yom Haatsmaout, se trouvait une femme remarquable : Myriam Peretz.  
 
Née en 1954 à Casablanca au Maroc, Myriam est montée en Israël avec sa famille à l’âge de 10 ans. Après son mariage avec Eliezer Peretz, elle a vécu avec son époux à Ophira, dans la péninsule du Sinaï. C’est là que sont nés leurs deux fils ainés, Ouriel et Eliraz z’l.  
 
En 1982, après le traité de paix avec l’Egypte, la famille a été expulsée avec tous les habitants juifs de la région et elle s’est installée à Guivat Zeev, près de Jérusalem.
 
En novembre 1998, le capitaine Ouriel Peretz était tué à l’âge de 22 ans dans une embuscade tendue à l’unité qu’il commandait au Sud Liban. Deux ans plus tard, un nouveau drame frappait la famille Peretz : le second fils, Eliraz, 32 ans, marié et père de famille, trouvait la mort dans la bande de Gaza lors d’un affrontement avec un commando terroriste. C’était en mars 2010. Myriam, devenue veuve, a dû affronter seule ces terribles épreuves.
 
Depuis la mort de ses deux fils, Myriam Peretz, enseignante de formation, ne s’est pas laissé envahir par la douleur. Animée d’une foi inébranlable en D., elle consacre désormais son temps aux autres, donnant régulièrement des conférences sur l’importance de la tradition juive et sur le sionisme devant des jeunes et des soldats.