L’affaire des tableaux retrouvés dans un appartement de Munich a un grand retentissement. Des experts ont réclamé la publication de la liste de ces œuvres d’art en vue de les restituer à leurs propriétaires ou à leurs descendants.
Cela fait plus de deux ans que la police bavaroise a découvert ce trésor au domicile de Cornelius Gurlitt, octogénaire qui n’avait jamais travaillé et qui vendait de temps à autre un tableau pour subvenir à ses besoins.
D’après la presse, son père, Hildebrand Gurlitt, était un collectionneur d’art « menacé dans un premier temps parce qu’il avait une grand-mère juive ». Il aurait ensuite été devenu indispensable au régime nazi pour le compte duquel il écoulait à l’étranger des œuvres spoliées ou saisies.
Il s’agirait d’une des découvertes les plus importantes depuis la fin de la guerre : 1 500 tableaux, comprenant des toiles de maîtres, volés pour la plupart par les Nazis pendant la Seconde Guerre mondiale ou vendus à bas prix par des Juifs devant fuir les persécutions.
Anne Webber, fondatrice et directrice de la Commission pour les œuvres d'art pillées en Europe, a décelé des « zones d’ombre » dans cette affaire, connue des autorités depuis déjà deux ans. Elle ne comprend pas pourquoi aucune liste n’a été publiée jusqu’à présent « pour que les familles qui recherchent leurs biens depuis 75 ans puissent enfin les localiser et les récupérer ».
Anne Webber représente des centaines de familles à travers le monde, à la recherche de milliers d’œuvres d’art. Réclamant une plus grande transparence dans cette affaire, elle a demandé que les démarches soient accélérées et qu’un calendrier soit fixé pour la restitution des œuvres.

