La nouvelle phase des pourparlers avec les Palestiniens s’accompagne, comme on le sait, de la libération de 26 terroristes. Le Premier ministre israélien a déclaré qu’il s’agissait pour lui d’une des décisions les plus difficiles de son mandat. Des milliers de manifestants se sont regroupés devant la prison d’Ofer, où ont été transférés les détenus, pour protester avec véhémence contre cette mesure. 

Le gouvernement israélien a donné son aval ce dimanche et les terroristes devraient donc commencer à sortir de la prison dès mardi soir.

Netanyahou a admis, lors d’une réunion de sa formation parlementaire, qu’il lui avait été particulièrement pénible de prendre cette décision. « Je suis sûr que les chefs de gouvernement qui m’ont précédé ont eu également beaucoup de peine lorsqu’ils ont pris des décisions similaires », a-t-il déclaré.
 
De leur côté, les familles des victimes du terrorisme, entourées de milliers de sympathisants et de militants, se sont rassemblées pour dénoncer la faiblesse du gouvernement.  
 
Le ministre du Logement Ouri Ariel, du parti Habayit Hayehoudi, a pris la parole pour dire qu’il s’opposait lui aussi à la décision du gouvernement. Mais dans l’assistance, certains l’ont hué et lui ont demandé de démissionner. Les manifestants ont formé une chaîne humaine pour encercler l’enceinte de la prison.
 
Les familles endeuillées n’ont plus qu’un seul recours : la Cour suprême. Soutenues par l’organisation Almagor, elles ont décidé de se rendre mardi matin au tribunal pour déposer une dernière requête afin de s’opposer à la libération des terroristes. Mais cette démarche a peu de chance d’aboutir.