La prise d’otages en Algérie, qui s’est terminée tout récemment dans un bain de sang, inquièterait sérieusement les autorités françaises.
Le porte-parole du groupe terroriste islamiste responsable de l’attaque du site gazier d’In Aménas aurait proféré par téléphone des menaces précises, déclarant notamment à un correspondant de Paris Match que la France « des croisés et des Juifs sionistes paierait son agression contre les Musulmans du Nord-Mali ».
Il aurait ajouté que « l’attaque d’In Aménas n’était qu’un début » et qu’il y aurait « des dizaines de Mohamed Merah et de Khaled Kelkal ».
Merah, on s’en souvient, a assassiné de sang froid à Toulouse, en mars dernier, trois enfants juifs de l’école Otzar Hatorah : Sarah Monsonégo, Arieh Sandler et Gabriel Sandler. Le père des deux petits garçons avait aussi trouvé la mort dans cette tuerie. Quelques jours plus tôt, Merah avait tué trois militaires français. Quant à Kelkal, il s’agit d’un terroriste qui a commis des attentats dans les années 90.
Ces menaces sont prises au sérieux par la France qui comprend qu’une fois de plus, les terroristes usent de chantage pour obtenir satisfaction. A présent, c’est l’intervention des forces armées françaises contre des islamistes au Mali qui est mise en cause. Le groupe prétend avoir entamé des négociations avec les autorités françaises mais celles-ci démentent formellement ces allégations.
