Le Goy du Shabbat facilite la vie du Juif pratiquant. Lorsque ce dernier est confronté à un problème quelconque pendant cette journée de repos, il peut faire appel, par allusion, à ce non-Juif qui a le droit, dans des cas bien précis, d’effectuer certains travaux.
C’est ainsi que pendant des années, les membres de la communauté de Seret-Viznitz de Haïfa ont bénéficié des services d’un certain Boris, originaire de Roumanie, qui était chargé de l’entretien des locaux de plusieurs institutions.
Boris avait raconté à ses employeurs que sa mère allumait les bougies de Shabbat mais ces derniers n’avaient accordé aucune attention à ce qu’il disait, pensant qu’il cherchait seulement à justifier son Alya en Israël.
Mais le doute s’est tout de même installé après un certain temps, lorsque Boris s’est mis à fredonner des airs de Zemirot qu’il avait entendus au cours de son enfance.
C’est alors qu’ils ont commencé à s’intéresser sérieusement à son cas. Les Rabbanim ont entamé leur enquête sur la famille de Boris et ont consulté le Rav David Chlomo Zoldan, lui demandant d’approfondir la question. Le Rav Zoldan a convoqué Boris chez lui et après un long entretien, a annoncé … qu’il était juif.
La semaine dernière, une affiche a été placée à l’entrée du Beth Hamidrach annonçant les origines juives de Boris et interdisant de faire appel à lui pour lui demander d’effectuer des travaux pendant Chabbat.
La communauté Viznitz est à présent confuse d’avoir commis une telle erreur. Il est clair qu’elle sera plus vigilante lorsqu’elle embauchera son nouveau « Goy de Chabbat ».