Les progrès de la technologie peuvent parfois résoudre des problèmes religieux. C’est le cas notamment pour cette affaire de divorce qui se présentait au départ très mal.

Une femme d’une quarantaine d’années attendait depuis huit ans que son ex-mari lui donne l’acte de divorce (le Guet) pour pouvoir se remarier. Mais ce dernier refusait, par pure mauvaise volonté, de lui remettre le document requis, indispensable pour que leur mariage soit rompu officiellement. Et il a ensuite pris la fuite à l’étranger.

Comme souvent dans ce type d’affaires, des détectives privés ont été engagés pour partir à sa recherche. Ils n’ont pas dû se donner trop de mal : peu de temps après, l’hôpital Yosseftal d’Eilat a envoyé par courriel à son ex-épouse des résultats d’analyses de sang. C’est ainsi que tout le monde a su qu'il avait été hospitalisé dans la station balnéaire.

Le tribunal rabbinique s’est empressé d’envoyer des émissaires au chevet du malade, après avoir prévenu la police. Celui-ci a finalement accepté de donner le Guet à sa femme mais il fallait encore trouver des émissaires pour lui remettre le document. 

Finalement, c’est par vidéoconférence, par l’intermédiaire d’un iPhone, que la cérémonie officielle du divorce s’est tenue entre les protagonistes se trouvant d’une part à Eilat et de l’autre à Bersheva. Ce procédé a été autorisé par le grand rabbin séfarade d’Israël, le Rav Chlomo Amar. Et ce jeudi, la femme a enfin pu être libérée des liens du mariage.

Toutefois, le tribunal rabbinique a souligné que cette solution ne pouvait être appliquée qu’en cas d’urgence. Le mari aurait pu s’enfuir une nouvelle fois et disparaître et ce n’est que pour cette raison que ce moyen a été admis à titre tout à fait exceptionnel.