« Le Hezbollah n’est pas une organisation terroriste ! » C’est ce qu’ont décrété en majorité, contre toute évidence, les délégués de l’Union européenne réunis à Bruxelles. Ils ont ainsi repoussé la requête du ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, qui s’était déplacé pour les rencontrer, suite à l’attentat meurtrier de Bourgas, et leur demander de placer le Hezbollah sur leur liste noire.  

La ministre chypriote des Affaires étrangères, Erato Kozakou-Marcoullis, dont le pays assure en ce moment la présidence tournante de l’UE, a déclaré que cette décision pourrait éventuellement être modifiée « s'il y avait des preuves tangibles de l’implication (du Hezbollah) dans des actes terroristes ».
 
Lieberman, de son côté, a déclaré qu’il détenait des preuves accablantes de la responsabilité du Hezbollah et de l’Iran dans l’attentat contre les touristes israéliens, perpétré la semaine dernière en Bulgarie. La réunion avait d’ailleurs débuté par une minute de silence en hommage aux six victimes (5 Israéliens et 1 Bulgare) qui ont perdu la vie dans cette explosion meurtrière.
 
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Avi Palmor a déclaré pour sa part aux medias que « cela faisait des années qu’Israël fournissait des informations à l’Europe sur l’implication directe du Hezbollah dans des attaques terroristes ». Il a ensuite indiqué que « certains Etats membres de l’UE préféraient ne pas ajouter le Hezbollah sur la liste pour des raisons politiques, même s’ils ne contestaient pas les preuves ».   
 
Rappelons encore que lors du dernier conseil des ministres en Israël, ce dimanche, le chef du Mossad et le directeur du Shin Bet ont souligné que « le Hezbollah et l’Iran avaient œuvré activement en vue de perpétrer une vingtaine d’attentats à travers le monde au cours de ces deux dernières années ».