L’UJA (United Jewish Appeal) vient d’effectuer une très longue enquête sociologique sur les Juifs de New York. Selon cette étude, qui couvrait les 5 arrondissements de New York (Manhattan, Brooklyn, Queens, Bronx, Staten Island), ainsi que les villes voisines des comtés de Nassau, Suffolk, et Westchester Long Island, la population juive s’élèverait à 1,54 million de personnes – un chiffre en forte augmentation au cours des 10 dernières années.

Selon ce rapport, 32 % des juifs de cette grande métropole s’affirment « orthodoxes », contre 27 % en 2002. C’est parmi eux que l’on recense le plus de familles nombreuses : en moyenne 4,8 enfants par famille contre 1,8 dans les couples non-orthodoxes. L’étude relève également la présence de 120 000 Israéliens dans la grande métropole américaine.
Contrairement à une idée reçue, tous les Juifs new-yorkais ne sont pas riches, puisque 27 % d’entre eux vivent en dessous du seuil de pauvreté, tel que le définissent les normes américaines. C’est aussi une communauté frappée par l’assimilation : parmi les Juifs new-yorkais peu observants, un mariage sur deux a eu lieu avec un conjoint non-juif. Mais outre cette assimilation, c’est le très faible taux de natalité de la population juive qui inquiète Alan Dershowitz dans son ouvrage The Vanishing American Jew (la disparition du judaïsme américain) : « Désormais, les Juifs ont le plus faible taux de natalité de toutes les communautés ethniques qui composent les USA, ce qui ne sera pas sans conséquence sur l’influence que nous y exerçons. De toute façon, celle-ci a toujours été surestimée : alors que nous ne représentons que 2 % de la population américaine – 5,5 millions sur 262 millions – l’opinion publique s’imagine que nous représentons 20 % de la population des Etats-Unis ! » Par David Jortner, en partenariat avec Hamodia.fr