Deux ressortissants iraniens séjournant aux Etats-Unis, qui ont été arrêtés par les autorités américaines au début du mois d’août, ont été inculpés dans la nuit par un tribunal de Washington. Ils sont soupçonnés d’espionnage au profit du régime de Téhéran.
Il s’agit d’Ahmadreza Mohammadi Doostdar, 38 ans, qui a la double nationalité, et de Majid Ghorbani, 59 ans, citoyen iranien vivant en Californie. Ce dernier devrait comparaître dans la journée devant un magistrat pour une audition. Considérés tous deux par la justice américaine comme des agents de l’Iran, ils ont été mis en examen et risquent de lourdes peines de prison.
L’assistant de l’avocat général a déclaré que ‘Doostdar et Ghorbani étaient accusés d’avoir agi pour le compte de l’Iran en épiant notamment des opposants politiques (d’origine iranienne) et en engageant d’autres activités mettant en péril la sécurité des Américains’.
D’après une déclaration du FBI, Doostdar aurait été surpris notamment, en juillet 2017, alors qu’il surveillait et photographiait des vigiles postés devant un centre H’abad de l’Illinois, fréquenté par des étudiants de l’université de l’Illinois à Chicago.
Dans l’acte d’accusation, il est précisé, entre autres, que les deux hommes ont été interpellés au moment où ils photographiaient des dispositifs de sécurité installés autour du Beth H’abad et du centre ‘Hallel’, cellule d’étudiants juifs.
Selon le dossier d’instruction, Doostar serait entré aux USA en juillet 2017 pour récolter des renseignements sur des objectifs considérés comme ‘hostiles au gouvernement de Téhéran’, dont des centres juifs et israéliens et le MEK (Moudjahidin-e Khalk), groupe dissident qui cherche à changer le régime en Iran et qui a été placé sur une liste noire par le Département d’Etat US entre les années 1997 et 2012 en tant que groupe terroriste.