Rabbi Éléazar Hamodaï dit : « Celui qui profane les choses saintes, qui méprise les fêtes, qui fait honte à son ami en public, qui brise l'alliance du patriarche Avraham, qui interprète faussement la Torah bien qu’il possède l’étude de la Torah et des bonnes actions, n’aura pas de part dans le monde futur », (Chapitre 3, Michna 11).

אֶת הַמּוֹעֲדוֹת, וְהַמַּלְבִּין פְּנֵי חֲבֵרוֹ בָרַבִּים, וְהַמֵּפֵר בְּרִיתוֹ שֶׁל אַבְרָהָם אָבִינוּ עָלָיו הַשָּׁלוֹם, וְהַמְגַּלֶּה פָנִים בַּתּוֹרָה שֶׁלּא כַהֲלָכָה, אַף עַל פִּי שֶׁיֵּשׁ בְּיָדוֹ תוֹרָה וּמַעֲשִׂים טוֹבִים, אֵין לוֹ חֵלֶק לָעוֹלָם הַבָּא.
Le monde évolue selon trois dimensions appelées par nos Sages olam, chana et néfech, respectivement le monde physique, le temps et le monde spirituel. L’étincelle divine qui réside dans ces trois paramètres permet aussi d’aboutir à la sanctification de certains éléments.

Ainsi, dans le monde ‘houline – matériel, c’est-à-dire celui correspondant au olam -, il est possible de faire un vœu et de sanctifier pour cela une bête devant être immolée sur l’autel (mizbéa’h), ou bien de sanctifier un objet qui appartiendra désormais au Temple, et ce, uniquement à l’aide de quelques mots proférés par la bouche humaine.

De même, bien que le temps – la dimension chana – a été sanctifié au plan divin par le Chabbat dans le cycle hebdomadaire des sept jours, et ce, depuis la création du monde, il possède de surcroît la possibilité d’être sanctifié par les fêtes juives, selon la décision des Sages d’Israël. La Torah leur a en effet octroyé l’aptitude de décider le moment du renouveau mensuel de la lune, et en conséquence, la fixation des jours de fêtes.

Enfin, dans le monde spirituel – néfech -, chaque Juif en particulier a reçu sa part de sainteté, grâce à son âme qui le distingue des autres créatures.
Or, en tant que nation, le peuple juif a également été élu parmi les autres populations de la terre, du fait de l’alliance conclue par le patriarche Avraham, devenant ainsi une entité à part et un peuple saint.

Rabbi Éléazar Hamodaï met donc ici en garde celui qui renierait la sainteté à tous ces trois niveaux, profanant l’aspect « consacré » d’un animal, d’un objet ou d’un temps donné, ainsi que la spécificité de l’âme juive. Voilà pourquoi il profane les offrandes ainsi que les jours de fêtes. Il n’éprouve aussi aucune gêne à infliger publiquement une honte à son prochain, désavouant ainsi devant tous la valeur sublime de toute âme humaine et niant, par là-même, la prévalence du peuple juif scellée par l’alliance d’Avraham Avinou.

Ce sinistre personnage n’accordera donc aucun crédit à l’interprétation de la Torah par la Loi orale, telle qu’elle a été transmise par nos Sages à travers les générations, si bien qu’il ira jusqu’à manier les textes de la Torah à sa guise… Or, il aura beau avoir à son compte un certain bagage de Torah et de bonnes actions, il court en fait à sa perte et il sera banni à jamais, sans nul espoir de recevoir sa part dans le monde futur !
Source :Hamodia.fr