Suite à la décision du cabinet ministériel, le 15 novembre, d’autoriser l’aliya de 7846 Falashmuras, les autorités rabbiniques ont calmé l’enthousiasme des associations en prévenant que tous les nouveaux arrivants devront suivre en Terre promise un processus strict de conversion.

En cas contraire, ces Juifs forcés à se convertir au christianisme pourraient ne jamais voir reconnaitre leur judaïsme et éprouver de grosses difficultés au moment de leur mariage.

Le rabbin Nachum Eisenstein, directeur du Comité international rabbinique pour les conversions et le rabbin Yosef Shalom Elyashiv, leader de la communauté ultra-orthodoxe lithuanienne ont exposé les conditions et en premier lieu : l’adoption d’un style de vie strictement religieux. Selon Eisenstein, la halakha n’établit pas que les Falashmuras sont véritablement Juifs, car des centaines sinon même des milliers d’années se sont écoulés depuis leur abandon du judaïsme.

Les deux personnalités éminentes du monde rabbinique ne font pas partie des plus fervents partisans de cette aliya massive qui s’étalera durant ces trois prochaines années. Selon Eisenstein, elle pourrait « causer des problèmes généalogiques au sein du peuple d’Israël ». D’autres rabbins en revanche, partisans du retour en Israël des Falashmuras, expliquent que le processus de conversion, aussi strict soit-il, sera beaucoup plus aisé pour les Falashmuras que celui qui a accompagné les immigrants de l’ex Union soviétique durant les années 90.  

Hélène Pagès
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