Et si les musulmans allaient à la synagogue et les juifs, à la mosquée ? C’est ce qu'a proposé l’Amitié judéo-musulmane de France (AJMF)pour le week-end du 5 au 7 novembre, qui propose une “opération portes ouvertes” aux fidèles des deux religions qui “se ressemblent plus qu’il ne semble” comme le souligne le slogan de l’association.
Vendredi, jour de prière pour les musulmans, les juifs éait donc censés être accueillis dans certaines mosquées ; samedi, les juifs leur ont rendu la pareille en les invitant dans des synagogues (la liste des cinquante lieux de culte est à consulter sur le site de l’AJMF).
Une opération largement médiatisé qui n'a pour l'essentiel attiré que les initiateurs de cet évenement.
Dans les colonnes de La Croix, l’imam Mohammed Azizi souligne à quel point il est nécessaire d’établir des ponts entre ces deux religions :
“Dans un monde où tout porte à accuser l’autre, ces rencontres, dans un climat de paix, permettent de dépasser les barrières que l’histoire a dressées entre les deux communautés. (…) L’islam s’inscrit dans la grande lignée des religions monothéistes chrétienne et judaïque. La proclamation du prophète Mohammed est dans la continuité de celles des prophètes juifs Abraham, Israël, Isaac, Jacob ou Moïse. Nous avons beaucoup de points communs.“
L’association veut en effet montrer à quel point les cultes sont proches, issus des mêmes racines. “En assistant à la lecture” de la Torah, “les musulmans se rendent compte de la proximité de cette pratique avec la lecture du Coran”, explique pour sa part le rabbin Michel Serfati, président de l’AJMF.
Photo : AJMF