Moshé Shrifi n’a que 14 ans mais une idée très claire de son plan de carrière. Le jeune homme a fait appel à la cour suprême, pour obtenir que son examen d’acceptation de Rav soit corrigé. La Rabanout s’y oppose, et ne cache pas ses raisons : c’est une distorsion inacceptable des règles fixées et des critères exigées. En cause bien sûr le jeune âge du principal intéressé…
La Rabanout n’a pas longtemps hésité à rejeter une demande jugée incongrue. Mais la médiatisation de l’affaire, rapidement portée devant les tribunaux risque de ne pas lui rendre la tâche facile…
Selon le règlement établi par la Rabanout seul une personne âgée de plus de 18 ans et ayant étudié dans un établissement talmudique reconnu (Yechiva) pendant plus de quatre années consécutives après sa majorité civile peut prétendre à passer cet examen.
Toute exception à la règle risque aujourd’hui de pousser la communauté réformiste à tenter de faire accepter ses candidats, parmi lesquels un nombre non négligeable de femmes. C’est en tout cas la principale crainte des autorités rabbiniques israéliennes aujourd’hui.
Le jeune homme se serait présenté il y a plusieurs mois à l’examen, malgré le refus du comité rabbinique responsable des épreuves. La rabanout mène aujourd’hui une enquête interne pour éclaircir qui a pu permettre au jeune homme de se joindre aux autres candidats malgré son jeune âge et les instructions données.
Le père de Moshé, Nissan Shrifi, est avocat. C’est lui qui a décidé de faire appel à la Cour suprême. A la Rabanout on estime qu’il ne s’agit que d’un problème interne, et que les juges reconnaîtront facilement la non utilité de leur implication
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Dans un communiqué du bureau du Rav Shlomo Amar, le porte parole du Grand Rabbin sépharade d’Israël a déploré que « Maître Nissan Srhifi, juriste émérite, n’ai pas su lire et comprendre les règles simples du grand Rabbinat… »