Des inscriptions antisémites ont été découvertes dans une synagogue de Toulouse et un cimetière de Haguenau. Les organisations juives s'indignent.
Le Consistoire central de France et le Crif ont condamnée « avec la plus grande fermeté » après les deux profanations antisémites commises cette semaine.
La première a touché une synagogue de la banlieue de Toulouse, ce lundi 13 septembre vers 20h30, lorsque des cambrioleurs qui s’étaient introduits dans le discret pavillon utilisé comme lieu de prière ont profané le a’hon hakodesh d’inscriptions anti juives. Selon les premiers éléments de l’enquête menée par la Gendarmerie de Haute-Garonne, déçus de ne rien trouver à voler, ils ont signé leur passage d’un « Sales juifs », écrit sur l’Armoire sainte.
« Ce n'est sans doute pas de l'antisémitisme de première intention », a expliqué Nicole Yardeni, la président du Crif Midi-Pyrénées. « Mais on a le sentiment que, pour beaucoup de gens, être juif est une circonstance aggravante, comme si le fait d’être dans un synagogue avait aggravé l’énervement des cambrioleurs ».
Le même soir, à l’autre bout de la France, à Haguenau, des individus s’en prenaient au cimetière juif, souillant son mur d’enceinte d’une dizaine de croix gammées hautes d’une soixantaine de centimètres. Parmi les anciens cimetières juifs d'Alsace, celui de Haguenau occupe une place a part en raison de son ancienneté puisque l’on y retrouve des tombes juives datant du 12ème siècle.
« En cette période particulièrement importante du calendrier juif, au lendemain du Nouvel An juif et à la veille du Yom Kippour, le recueillement nécessaire de nos coreligionnaires est gravement perturbé par ces actes criminels », s’est indigné le Consistoire central de France, réclamant que « toute la lumière soit faite au plus vite sur ces lâches agressions, et demande que ses auteurs soient appréhendés et condamnés avec sévérité ».