Y a t – il un lien entre la fête de Soukoth et les jours redoutables (Yamim noraim) ?

 Le mois de tichri est appelé : yareah’ haétanim, le « mois puissant », car c’est un mois riche en fêtes et en événements.

En effet, tichri débute par la fête de Roch Hachana. Les deux jours que dure cette fête font partie des « dix jours de pénitence » (‘asséreth yemei techouva) qui s’achèveront par le grand jour de Yom Kippour, celui où Hachem scelle Son jugement.

Enfin, quatre jours plus tard, nous célébrons la fête de Soukoth (« Fête des cabanes ») caractérisée par deux mitswoth essentielles : le loulav et la souka.

Puisque la fête de Soukoth est si proche des Yamim noraim (« Jours redoutables »), caractérisés par le jugement, il est légitime de se demander si cette célébration en est ou non la continuité.

En quoi le fait de s’exiler durant huit jours dans une cabane exposée à tous les vents peut-il compléter cette démarche de techouva que nous avons accomplie les jours précédents ?

En fait, à travers toute l’histoire, nous observons que l’exil, avec ses moments difficiles, a été un passage nécessaire pour le peuple juif, afin que celui-ci se souvienne de Hachem. Cela a été le moyen pour nous d’abandonner notre sentiment d’orgueil pour laisser place à l’humilité, et ce n’est qu’avec cette vertu que l’on peut accepter le joug Divin, contrairement à l’orgueil qui ne laisse place qu’au « Moi ».

Soukoth est le moment où l’homme se trouve en état de richesse matérielle puisque c’est la période des récoltes pour toute l’année. Il se sent physiquement riche.

Et il se sent également riche spirituellement puisqu’il vient de finir ces nombreux jours de techouva : il est arrivé au sommet de son élévation spirituelle.

Il est donc en état d’orgueil potentiel. Pour éviter que ce comportement ne se développe, l’homme va s’exiler dans une Souka qui l’aidera à continuer de ressentir la Présence Divine et à ne pas détériorer l’élévation dans laquelle il se trouve après Yom Kippour.

Grâce à Soukoth, on se trouve maintenant dans une nouvelle dimension de techouva. Elle va parfaire celle que nous avons atteinte jusqu’à maintenant.

Voilà pourquoi, juste après la fin de Yom Kippour, le soir même, on s’empressera de commencer la construction de la Souka, et ce pour se maintenir au niveau de cette élévation qu’on a si durement atteinte, et pour échapper à sa dégradation.  (Extrait de www.techouvot.com)