La CIVS dresse
un bilan positif
Les responsables de la Commission
pour l’indemnisation
des victimes juives des
spoliations en France pendant la
guerre (CIVS) a présenté mercredi
20 mai, lors d’un symposium à
Tel-Aviv organisé par l’Institut
français, un bilan positif de son
action.
C’est la sixième fois que les membres
de la CIVS se rendaient en
Israël depuis la création de la
commission par le gouvernement
français en 1999 avec, comme
pour les fois précédentes, la même
mission : entendre des représentants
de 75 familles requérantes
vivant en Israël : « Nous n’avons
pas terminé notre tâche mais nous
pouvons nous féliciter des progrès
faits ces dernières années pour
indemniser les victimes des spoliations
du fait des législations
antisémites en France pendant
l’Occupation », a affirmé François
Bernard, vice-président de la CIVS
lors du symposium.
Exposant les travaux de la commission,
François Bernard a expliqué
que 410 millions d’euros
ont déjà été distribués à plus de
25 000 personnes qui ont déposé
un dossier d’indemnisation.
Invité à ce symposium, le Dr Israël
Lichtenstein, président d’Aloumim,
l’association israélienne des
enfants cachés en France pendant
la Shoah, a émis quelques critiques
sur les méthodes de la CIVS,
qu’il a qualifiée de « tribunal »,
reprochant notamment les règles
trop floues des procédures de dépôt
de dossiers.
Une historienne française, le professeur
Anne Grynberg, directrice
du comité d’histoire auprès de la
CIVS a souligné pour sa part : « le
travail important de la commission
pour la transmission de la mémoire
des Juifs de France ».
L’ancienne députée travailliste,
Colette Avital a quant à elle exposé
au public la situation des rescapés
de la Shoah en Israël, qu’elle
a qualifiée de « honteuse », rappelant
que 80 000 rescapés israéliens
vivent en dessous du seuil
de pauvreté : « L’État d’Israël n’est
pas coupable de cette situation
mais en porte la responsabilité »,
a-t-elle affirmé.
Interrogé par Hamodia, François
Bernard a souligné que « la CIVS
n’a pas le pouvoir d’indemniser les
préjudices moraux mais s’efforce
depuis sa création de dédommager
du mieux possible les pertes matérielles
des Juifs de France pendant
la période noire de l’Occupation…
La commission n’a pas reçu de limites
financières ni de limites de
temps et les travaux continueront
tant qu’il y aura des demandes »,
ajoute-t-il, précisant que 1 600
dossiers sont actuellement en
cours d’instruction.
Citée à plusieurs reprises durant
la soirée, la phrase de l’ancien
président français Jacques Chirac
en 1995 à l’occasion de la commémoration
de la Rafle du Vel d’Hiv,
sur le fait « que l’on ne peut pas réparer
l’irréparable », reste dans les
mémoires au-delà du travail bénéfique
de la CIVS.
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Zeev Perah