Malgré les différences des niveaux de pratique, un sondage montre l'attachement des sondés au jour saint. 87% des Juifs israéliens s'apprêtent ainsi à demander pardon à Hashem et à leurs proches.


Deux tiers seulement des Juifs israéliens jeûneront durant Yom Kippour. Mais pour tous, cette journée représente un moment particulier qui ne laisse personne indifférent, selon un sondage réalisé par Ynet et l’association Yesodot.

Interrogés sur la manière la façon dont ils respectent le jour saint, 61% des sondés ont ainsi affirmé qu’ils s'abstiendraient de manger et de boire.  Ils sont 28% à reconnaitre qu’ils ne tiendront compte de l’interdiction posée par la Torah, tandis que 6% s’apprêtent à ne jeuner qu’une partie de la journée et que 5% des sondés ne savent pas encore quelle sera leur conduite.

Sans surprise, 100% des harédim et de ceux qui se considèrent comme “religieux” jeuneront du début à la fin de Yom Kippour, imités en cela par 85% de sondés qui se définissent comme “traditionalistes”. Quant aux non pratiquants, la moitié d’entre eux jeuneront tout de même. Dans cette dernière catégorie, 82% respecteront l’interdiction de se nourrir, par “respect de la tradition”, tandis que les autres citent le “respect des parents” ou l’envie de faire une “diète”.

Concernant la fréquentation des synagogues – qui en Israël et partout dans le monde font le plein ce jour là- 51% affirment qu’ils partitciperont aux prières : 21% toute la journée, 14% une partie de celle-ci, alors que 14% n’envisagent de n’assister qu’au Kol Nidrei et à la Ne’ila.

Là encore, en toute logique, la quasi totalité du public haredi et sioniste-religieux se montrera très assidus à la synagogue, contrairement aux traditionalistes.

Durant leurs prières, 77% des sondés affirment qu’ils demanderont pardon à Hachem et à leurs connaissances. Reste que 23% des personnes interrogés ne le feront pas, n'hésitant pas à déclarer qu’ils n’ont “rien à se reprocher”. Interrogés pour savoir ce qu’ils demanderont à se faire pardonner, 47% des sondés ont répondus le manque de tolérance, 34% le non respect des mitzvot, 33% le non respect de leur corps, 18% le manque attention vis-à-vis de leurs enfants, tandis que 9% se reprochent de ne pas faire assez pour le pays, etc….

Selon Shoshi Becker, la directrice de l’association Yesodot qui a mené cette enquête, malgré la disparité des niveaux de pratique des Israéliens, “Yom Kippour est le jour où le sentiment d’appartenance à un même peuple juif est ressenti le plus fortement, que l’on soit religieux ou ‘hiloni (laïc)”.