« Il s’agit d’un véritable problème de santé publique » a déclaré le Dr Sigal Shaklai, du Centre médical Ichilov à Tel-Aviv à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le diabète, qui se tient tous les 14 novembre, à l’initiative des Nations Unies
« 500 000 Israéliens souffrent actuellement du diabète, et un nombre égal de personnes présentes des signes de pré diabète. Si rien n’est entrepris, à l’horizon 2025, il y a aura 2 millions de diabétiques en Israël ! » Pour le Pr Itamar Raz de l’hôpital Hadassa à Jérusalem, « c’est une véritable épidémie. Chaque année, nous diagnostiquons 30 000 nouveaux diabétiques ». En Israël, parmi les plus de 65 ans, une personne sur quatre en est frappée – et 2 500 en meurent chaque année ! Tous les spécialistes s’accordent à dire que le diabète est l’une des conséquences du mode de vie occidental, comme le démontrent les statistiques des services de santé qui suivent la communauté éthiopienne, où l’on dénombrait seulement 0,4 % de diabétiques en 1984 (lors de l’opération Moïse) contre 16 % aujourd’hui. Ce qui est inquiétant, c’est qu’en termes de mortalité due au diabète, l’État hébreu affiche les plus mauvais chiffres du monde occidental : sur 100 000 personnes, 33 en meurent chaque année en Israël contre 20 aux États-Unis et 13 en Europe. Si l’OMS, comme le corps médical, incrimine un mode de vie caractérisé par l’absence d’exercices physiques, une nourriture déséquilibrée, qui condamne à l’obésité croissante une grande partie du monde occidental, « en Israël, la situation s’explique aussi par la faiblesse de notre système de prévention. Il faudrait généraliser les tests de protéines dans les urines, pratiquer plus souvent l’examen des yeux, du sang, etc. » Mesures qui impliqueraient l’attribution de nouvelles ressources à un système de santé actuellement plutôt malmené. En attendant, le coût économique du traitement diabète en Israël s’élève à 10 milliards de shekels, soit un cinquième du budget annuel de la Santé.Par David Jortner, en partenariat avec hamodia.fr