5 linceuls, 2 de taille normale et 3 petits. Ils sont la dernière image de la famille Fogel, Ruth, Udi, les parents, Yoav, Eldad et Hadas, 3 de leurs enfants lâchement assassinés vendredi soir dans leur sommeil à Itamar. Ils reposent désormais au cimetière de Jérusalem. Leurs funérailles ont rassemblé plusieurs milliers de personnes sur place et sans doute plus encore derrière leurs écrans de télévision. Tous ceux qui ont pris la parole ont essayé de dire l’indicible.

C’est vendredi soir vers 21h qu’un ou deux tueurs palestiniens se sont introduits dans le Ychouv d’Itamar et ont sauvagement assassiné 5 des membres de cette famille qui dormait paisiblement dans leur maison. The Fogel family hy'dC’est la fille ainée, Tamar, seulement âgée de 12 ans, qui en rentrant d’une réunion d’un mouvement de jeunesse, a découvert la scène atroce et deux de ses frères prostrés mais vivants à coté de leurs parents. Les voisins ont alors tout de suite recueilli les enfants avant qu’ils ne partent avec leurs grands-parents. La sauvagerie de l’attaque a marqué tous les esprits. Le lieu aussi, Itamar, Ychouv dans le quel il y a quelques années une autre famille, une mère et trois enfants, avait déjà été lâchement assassinée. Le moment, dans la nuit de chabat. Et enfin, les victimes, deux adultes et trois enfants de 11 ans, 4 ans et seulement 3 mois. « Un acte barbare, comme seuls des animaux en sont capables » a déclaré un ami de la famille lors des funérailles.

Udi Fogel et sa famille habitait depuis un an à Itamar. Il enseignait à la yeshiva Hesder du Ychouv et toute la famille était appréciée de tous. Ils avaient dû quitter en 2005 le Gush Katif lors de son évacuation et avaient vécu quelques années à Ariel. Dans une video tournée il y a un an, peu après leur emménagement, Ruth racontait qu’elle se faisait doucement à ce nouvel endroit. Mais surtout qu’elle en appréciait les gens, tous différents, mais tous lies par un sentiment d’amour pour Israël et les autres juifs. Ruth était la fille ainée du Rav Ben Ichay, bien connu de la communauté francophone de Jérusalem et notamment de Baka.

Le Rabbin Meir Lau, ancien rabbin d’Israël a été le premier a s’exprimer. « Il y a des situations, il y a des jours, il y a des heures, que aucun mot ne peut exprimer. On croyait que l’horreur de la terreur s’était arrêté il y a 66 ans, que le sang de 1.5 millions d’enfants qui avait coulé à flot, ne coulerait plus. Nous avons créé notre Etat, proclame notre Indépendance… Mais la terreur revient. On ne pliera pas, on ne laissera pas tomber. Nous sommes revenus sur la terre de nos pères, nous sommes de retour à la maison et rien ne changera notre foi ».
Le Grand Rabbin Yona Metzger a dit « Souvenez vous de ce que Amalek nous a fait quand nous sommes sortis d’Egypte. Et bien Amalek est de retour. Qui est capable de massacrer ainsi une famille entière quand elle revient des prières de chabat…Seul D. pourra venger un tel bain de sang….Aujourd’hui il n’y a pas de droite, pas de gauche. Pas un seul cœur juif qui ne pleure des larmes de colère. Personne ne peut rester indifférent. Après avoir vu ses images atroces, avec qui pouvons nous nous assoir pour discuter de paix? »

Moshe Yaalon a attaqué l’Autorité Palestinienne et montré sa responsabilité. « Si les coupables sont jetés en prison, ils deviendront des héros » a-t-il affirmé. « Tant que cette éducation du meurtre continue, il n’est possible de signer aucun accord de paix. » Benjamin Netanyahu avait également lors de sa première réaction samedi soir, demandé à l’Autorité Palestinienne de condamner cet acte de barbarie mais aussi et surtout de faire plus en changeant le système éducatif. Rien de peut être fait si les enfants apprennent à détester l’autre.

Rafi Ben Bassa, un ami d’enfance d’Udi a dit d’ailleurs qu’il était temps de demander aux leaders de la nation d’arrêter de faire des concessions pour rien. Et de rappeler que la famille traverse une période très difficile. Qu’il faut les aider et surtout soutenir les 3 orphelins qui ne comprennent pas ce qui leur arrive. A l’image du petit Ichai qui pleure en demandant où est son papa.

La rédaction