Pour la première fois, une étude a recensé les attaques contre des Juifs ou des Israéliens dans 57 pays (en dehors d’Israël) au cours des 40 dernières années.
Intitulée « Incidents terroristes contre les communautés juives et les ressortissants israéliens à l’étranger 1968-2010 », cette enquête, réalisée par le Community Security Trust (CST), l’organisme en charge de la sécurité de la communauté juive britannique, a été rendue publique il y a quelques jours.
Durant cette période qui démarre au lendemain de la guerre des Six Jours – un événement qui provoque, selon les auteurs, la naissance d’un nouvel antisémitisme : l’antisionisme – 427 attentats ou tentatives d'attentats antijuifs ont été recensés. Parmi ceux-ci, 96 visaient des bâtiments, des organisations ou des évènements communautaires, 88 des synagogues et 16 étaient destinés à frapper des écoles.
C’est en France que les attentats ont été le plus nombreux, avec 51 cas recensés, suivi par les États-Unis (34), l’Italie (33), l’Argentine et l’Allemagne (29 chacun) et le Royaume-Uni (28). Quant aux auteurs de ces actes, ils appartiennent à toutes les branches de l’internationale antijuive : néo-nazis, marxistes-léninistes, anarchistes, Palestiniens et nationalistes arabes, chiites iraniens et leurs alliés ou encore fondamentalistes sunnites comme Al Qaïda.
« Le terrorisme contre les Juifs est la manifestation la plus violente de l’antisémitisme. C’est la raison pour laquelle partout dans le monde, les communautés juives doivent malheureusement se protéger, y compris à l’école ou à la synagogue », résume Michaël Whine, l’un des responsables du CST. Par Serge Golan en partenariat avec Hamodia.fr
