Israël marque le 40e anniversaire de l’opération d’Entebbe au cours de laquelle des unités d’élite de Tsahal ont sauvé des otages retenus par des terroristes en Ouganda.
Interview d'un rescapé de la prise d'ottage: M. Gilbert Weil qui vit en Belgique.
Si le drame a eu un heureux dénouement, il a fait quand même plusieurs victimes : une femme de 75 ans, Dora Bloch z’l, assassinée à l’hôpital sur les ordres du dictateur de l’Ouganda Idi Amin Dada, trois otages morts pendant l’opération de sauvetage de l’armée israélienne, et un officier de Tsahal, Yoni Netanyahou z’l, frère de l’actuel Premier ministre d’Israël Binyamin Netanyahou, qui faisait partie du commando israélien.
A l’occasion de ce 40e anniversaire, l’Institut de l’héritage des Renseignements a publié un livre intitulé «l’opération Yonathan à la première personne » qui contient des témoignages, livrés pour la première fois, des 35 combattants qui ont pris part à cette action devenue légendaire.
Tout a commencé le 27 juin, lorsqu’un vol d’Air France venant de Tel Aviv a quitté l’aéroport d’Athènes en direction de Paris. Il avait à son bord 244 passagers et 12 membres d’équipage.
Quelques instants plus tard, quatre terroristes ont détourné l’avion et ont forcé le pilote à prendre la direction de Benghazi en Libye. Deux des pirates de l’air appartenaient au FPLP (Front Populaire de Libération de la Palestine) et les deux autres, des Allemands, étaient membres d’une faction révolutionnaire.
Après une longue escale, effectuée pour permettre de recharger l’avion en carburant, l’appareil s’est envolé pour l’Ouganda et s’est posé à Entebbe.
Soutenus par les forces locales, les preneurs d’otages ont alors maintenu les passagers sous la menace de leurs armes, dans le hall de transit du terminal. Après un certain temps, ils en ont libéré un certain nombre mais ils ont gardé les voyageurs juifs.
Après plusieurs jours d’une attente insupportable, Israël a décidé d’intervenir dans le plus grand secret. Faisant mine de vouloir négocier pour gagner du temps et endormir la méfiance des terroristes, le gouvernement a en fait lancé une action militaire pour sauver les otages.
Quelques jours plus tard, les forces de commandos israéliennes intervenaient d’une façon impressionnante, libérant les otages. Malheureusement, cinq d’entre eux ont trouvé la mort. Parmi les militaires, un officier a été tué : c’était Yoni Netanyahou hy’d, frère du Premier ministre Binyamin Netanyahou.
Si les médias avaient alors recueilli les témoignages des rescapés, on n’avait pas eu en revanche la réaction des militaires. Le commandant de l’unité Omer Barlev, qui est aujourd’hui député à la Knesset (Camp sioniste), a raconté à Ynet qu’au départ, ‘les combattants étaient loin d’approuver les plans’. Mais malgré cette hâte dans les préparatifs, l’opération a été lancée et dans la nuit du 3 au 4 juillet, quatre avions de transport Hercules C-130 ont atterri secrètement à Entebbe avec à leur bord des forces de Tsahal.
Un autre, le Dr David Hassin, aujourd’hui directeur du département de médecine interne à l’hôpital Ichilov, a raconté comment il avait tenté de sauver Yoni Netanyahou : « J’ai attrapé Yoni par son ceinturon et je l’ai tiré pour qu’il ne soit plus sur la ligne de feu de la tour de contrôle. Il était sans connaissance et extrêmement pâle, ayant perdu beaucoup de sang. J’ai localisé une blessure de petite taille. Sur la civière, Yoni a tenté de se redresser. La voiture qui le transportait l’a conduit à l’avion et c’est là que nous avons constaté son décès ».
Un ancien combattant s’est souvenu d’un moment particulièrement émouvant : « Je me suis approché d’une femme qui protégeait son petit garçon avec son corps, a-t-il indiqué, et je lui ai dit : ‘Tout va bien, nous sommes venus pour vous ramener, on rentre à la maison’. La femme était sous le choc.
Ces témoignages sont impressionnants. Il faut savoir que l’Opération Entebbe est l’une des actions commandos les plus réputées au monde.
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