La fréquence des mariages consanguins (46 %) dans la population arabe a pour conséquence que chaque année environ 300 enfants palestiniens naissent avec une malformation cardiaque congénitale – environ 3 fois plus que dans la population générale.
En pédiatrie, la chirurgie cardiaque est une spécialité très onéreuse. Le coût unitaire d’une opération de ce type s’élève à 12 000 € en moyenne, voire 14 000 s’il s’agit d’implanter un cathéter. Or il est bien rare que les familles qui vivent au-delà de la ligne verte puissent disposer d’un tel financement. C’est pourquoi – à l’initiative du Professeur Jean-Jacques Rein, chef du service de Cardiologie pédiatrique de l’hôpital Hadassa – une « joint venture humanitaire » d’une espèce très particulière s’est constituée avec l’association française « Un Cœur pour la Paix » : l’hôpital Hadassa s’engage à assurer une moitié du financement des interventions chirurgicales très spécialisées, l’association finançant l’autre moitié. Depuis 6 ans, 394 bébés palestiniens – originaires pour 60 % de Cisjordanie (Judée-Samarie) et pour 40 % de Gaza – et promis à une mort certaine ont ainsi été opérés avec succès par les cardiologues israéliens. « À la fin 2011, nous aurons réalisé 400 opérations », relève le Pr Jean-Jacques Rein.
Au-delà de sa dimension humanitaire, il serait intéressant de savoir quelle place les médias arabes ont accordée dans leurs colonnes à l’action de nos chirurgiens, et à cette association vouée à « rapprocher les peuples israélien et palestinien par des actions de santé et d'éducation ».Par David Jortner,en partenariat avec Hamodia.fr