Le choix de la date n’est évidemment pas fortuit. Une fois de plus, les Palestiniens veulent calquer leur histoire sur celle d’Israël pour supplanter le peuple juif sur sa terre.
A présent, c’est à l’Onu qu’ils agissent en tentant d’obtenir une reconnaissance internationale de l’Autorité palestinienne et le statut « d’observateur » en tant « qu’Etat non membre », en bafouant les traités conclus avec Israël.
Mahmoud Abbas est donc arrivé à New York cette semaine et il présentera sa demande dans la journée devant l’Assemblée générale des Nations unies. De leur côté, les dirigeants israéliens ont rappelé une nouvelle fois que cette démarche allait à l’encontre des accords signés entre Israël et l’AP.
Dans la matinée, des cérémonies sont prévues à l’Onu à l’occasion de la « journée de solidarité internationale avec le peuple palestinien », marquée chaque année. Elles seront suivies de la réunion de l’Assemblée générale au cours de laquelle le Brésil présentera la demande palestinienne et procédera au vote.
Abbas avait fait une première tentative l’an dernier mais elle n’a pas abouti. Cette fois, il a manœuvré plus habilement et a obtenu le soutien non seulement de la France mais également de la Grande Bretagne qui toutes deux ont annoncé cette semaine qu’elles appuieraient la demande de l’Autorité palestinienne.
Les noms des autres pays qui vont le soutenir n’ont pas été rendus publics, mais il est clair qu’ils sont nombreux. Mis à part les pays arabes, un certain nombre d’Etats européens devraient également lui être favorables. Selon les estimations, au moins 150 Etats voteront en faveur de cette requête. Cela signifie que les Palestiniens verront sans doute l’adoption de la résolution.
Les Etats-Unis, de leur côté, ont annoncé qu’ils s’opposeraient fermement à cette initiative et appuieraient les positions d’Israël avec détermination. Se joindront à eux le Canada et la Hollande. L’Italie, l’Allemagne et l’Australie ont déjà fait savoir qu’elles s’abstiendraient.
Côté israélien, des diplomates de haut rang se sont rendus sur place pour accompagner le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, qui a tenu à faire le déplacement pour tenter de limiter les dégâts.
Le 29 novembre est une date importante : en 1947, le plan de partage de la Palestine, placée jusque là sous mandat britannique, avait été adopté ce jour là par l’Assemblée générale de l’Onu qui avait voté la résolution 181.
Il est intéressant de souligner d’ailleurs que les Nations unies proposaient la partition de la Palestine en trois entités : l’Etat juif d’une part, un Etat arabe d’autre part, et Jérusalem et ses faubourgs qui devaient être placés sous contrôle international.
Comme on le sait, les dirigeants de la communauté juive ont accepté ce plan mais il a été rejeté par les Arabes. A présent, le chef de l’Autorité palestinienne prétend vouloir « corriger cette erreur ».
Concrètement parlant, si cette résolution est approuvée à la majorité, cela ne devrait pas changer grand-chose sur le terrain, si ce n’est une victoire symbolique pour l’AP. Celle-ci obtiendrait également l’accès à certaines organisations internationales telles que l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) et la Cour pénale internationale de la Haye, que les Palestiniens pourraient utiliser pour déposer contre Israël des accusations de « crimes de guerre ». Reste à savoir comment le gouvernement israélien va réagir après le vote…