Le 28 Iyar est également une date de commémoration, en souvenir de 4 000 Juifs d’Ethiopie décédés alors qu’ils étaient en route vers la terre d’Israël ou détenus dans des camps de transit au Soudan.


Au cours des années 1984-1985, l’opération Moshé a été lancée dans le cadre d’un accord secret conclu entre Israël et le Soudan, pays voisin de l’Ethiopie. Les autorités soudanaises ont ainsi permis le transport aérien de nombreux Juifs en direction de Bruxelles, première étape de leur retour en Israël.

Alors que 8 000 Juifs éthiopiens avaient déjà réussi à gagner la Terre promise, l’information, tenue secrète jusque là, est parvenue à la presse et les Soudanais ont immédiatement rompu leurs engagements et annulé les vols en partance de leur territoire.

Le résultat de ces mesures a été catastrophique. Des centaines de Juifs éthiopiens, restés bloqués dans des camps soudanais, ont succombé à des maladies, des épidémies, à des mauvais traitements ou à la faim et à la soif. 

Des milliers d’autres ont poursuivi leur chemin vers le Soudan, sans savoir que l’accord n’était plus respecté. Ignorant l’itinéraire à prendre, ils ont loué les services de guides qui, bien souvent, les ont abandonnés après les avoir dépouillés de tous leurs biens, bénéficiant parfois de la complicité de brigands ou même de soldats soudanais.

D’autres les ont assassinés ou les ont laissé mourir dans le désert ou dans la montagne. De nombreux réfugiés sont également morts de faim, d’épuisement ou de maladie.