Pour dire à Guilad et à Israël qu’on est à leurs côtés. Mardi 22 juin en soirée, a eu lieu à Paris la plus grande manifestation de soutien à Israël et pour la libération de Guilad Shalit. Dix mille Français, des Juifs, des Chrétiens, des Noirs et des Arméniens, sont arrivés à la Place du Trocadéro face à la Tour Eiffel pour ce rassemblement.

Ce rassemblement a été initié par le CRIF comme première expression de soutien populaire à Israël depuis la crise de la flottille pour Gaza où l’Etat juif se trouve dans une offensive de diabolisation sans précédent. Sur l’estrade, c’est au rythme d’appels contre le Hamas et pour la libération de Gilad que les discours ont été prononcés.

Le Président du CRIF, M. Richard Prasquier, a déclaré: « Nous demandons au gouvernement français qui a exigé des allègements à la fermeture de Gaza d’appeler à la libération de Guilad Shalit. La délégitimation d’Israël, c’est la délégitimation d’une partie de ce que nous sommes, et nous ne laisserons pas faire cela. »

Des politiciens français aussi bien de gauche que de droite ont prononcé des discours. Parmi eux, la Maire adjoint de la Ville de Paris, Mme Anne Hidalgo.

Lorsque le philosophe vedette Bernard-Henri Lévy a pris la parole, des centaines de personnes l’ont sifflé et des slogans ont été repris par un mégaphone: « Jcall dehors, BHL collabo ». Ces perturbations faites par des personnes indignées par l’initiative de Jcall d’appels aux pressions internationales sur  Israël n’ont pas donné lieu à des heurts entre manifestants de diverses sensibilités.

Mises à part les institutions juives, la Fédération des Noirs de France, les Arméniens amis d’Israël et cinq cent Chrétiens pro-israéliens ont participé à ce rassemblement.

Pour les activistes sionistes, ce n’est pas la première manifestation depuis le début de la crise de la flottille pour Gaza. Beaucoup ont participé aux manifestations plus restreintes de soutien à  Israël juste après l’arraisonnement du Marmara au moment où la fièvre anti israélienne était à son paroxysme dans la capitale française. Ces derniers, présents également au Rassemblement du Trocadéro, déplorent le caractère trop « timoré » de cette manifestation dont le mot d’ordre et le ton donné ne correspondent pas, selon eux, à la gravité de la conjoncture de haine antisioniste et antisémite qui s’est propagée en France et en Europe. A cela, les responsables communautaires rétorquent que pour que ce rassemblement soit réunificateur de toutes les sensibilités, le dénominateur commun ne peut être trop radical.

par Meir Ben-Hayoun

Source : Arouts 7