Et maintenant, Israël


Comme cela est enseigné dans
le Traité talmudique Ména’hot,
p.43/b, et consigné
dans le Choul’han Aroukh (Ora’h
‘Haïm, 46, 3), c’est à partir du verset
: « Et maintenant, Israël, ce que
D.ieu (Ma haChem), ton D.ieu, te
demande uniquement… » (Devarim,
10, 12) que l’on apprend que « tout
homme a l’obligation de prononcer
au moins 100 bénédictions par
jour ».

De la consolation


UN CÉLÈBRE romancier français
a pu écrire : « On
ne se console pas des
chagrins, on s’en distrait »…
Quel sophisme ! Et surtout que
de subtilités dangereuses ! S’il
était encore nécessaire de le
montrer, que l’on réfléchisse
donc seulement à la signification
si profonde des semaines de
la « né’hama » qui conduisent le
peuple juif jusqu’à Yom Kippour.
Car, bien loin de constituer des
jours de légèreté ou de « distraction
», elles sont au contraire
habitées par une exigence redoublée
d’étude et d’introspection censée nous conduire
au discernement authentique
de notre raison d’être. Et pour
cause : car on ne se console pas
dans l’oubli, et sûrement pas à
l’aide d’artifices susceptibles
de provoquer je ne sais quelle
étourderie de l’existence, voire
sa disparition…

613 mitsvot : Unité et Perfection !


« Tout le précepte que Je vous impose en ce jour, ayez soin de le suivre afin
que vous viviez (…) », (Dévarim 8, 1) : c’est en ces termes qu’on traduit
– littéralement – ce verset de notre paracha. Mais évidemment, les
commentateurs ne manquèrent pas de s’étonner de la forme singulière de
cette injonction : n’y aurait-il donc qu’une seule et unique mitsva que nous
soyons tenus d’observer afin de « vivre »… ?

Rachi, en premier lieu, rapporte
au nom du Midrach
un élément de réponse à ce
sujet : « Si tu entames une mitsva,
termine-la, parce qu’une mitsva
n’est appelée qu’au nom de celui
qui l’achève ». Selon ce Midrach, il
convient donc d’envisager les deux
premiers mots de ce verset avec
une syntaxe totalement différente
de celle de son sens simple : « Kol
haMitsva (…) », à savoir « L’achèvement
(du verbe ‘vayékhal’ [Il acheva])
de la mitsva est ce que Je vous
impose en ce jour ». Mais comme
nous allons nous en apercevoir,
ce point s’inscrit en réalité dans
tout un mode de pensée auquel fait
allusion la Torah par ces mêmes
mots…